Le secteur de l’agroéquipement...

Publié le par damme68

La France représente le quart du marché européen des agroéquipements. De surcroît, le machinisme agricole se situe parmi les premières industries de la mécanique dans l’Hexagone. Il s’est particulièrement développé depuis 1994, notamment grâce à l’amélioration du revenu des agriculteurs et à la nécessité de renouveler leurs matériels. Cette accélération n’est pas sans conséquences sur le marché de l’emploi dans ce secteur. Actuellement, les constructeurs, importateurs et distributeurs-réparateurs emploient 50 000 personnes en France. Mais le dynamisme de la profession semble indiquer de fortes opportunités à venir. Et l’impact devrait être considérable dans tous les secteurs de l’entreprise : production, exportation, recherche et développement, achats, ventes, après ventes, maintenance, marketing, gestion… Nous vous présentons ici quelques métiers de ce secteur.
Le conducteur de machines agricoles

Cet ouvrier qualifié n’est pas uniquement affecté à la conduite des véhicules : il intervient également dans le choix et l’achat du matériel, puis il gère l’utilisation qui en est faite, ainsi que l’entretien et la maintenance (notamment dans les grandes exploitations). Autant de tâches qui exigent de ce professionnel une certaine endurance, un sens pratique à toutes épreuves mais aussi une grande habileté manuelle. Par ailleurs, une disposition pour la mécanique et le goût de l’action s’avèrent des qualités indispensables à l’exercice de ce métier.

Les formations :

De nombreuses filières lui sont offertes Citons notamment le BEPA agroéquipements ou encore le CAPA conducteur de machines et de l’exploitation agricoles. Sans oublier, pour les bons élèves de CAP, BEP ou BEPA, la possibilité de poursuivre vers un bac pro agroéquipements ou un bac pro maintenance et exploitation des matériels. Là encore, les titulaires d’un bac techno peuvent envisager de poursuivre en BTSA génie des équipements agricoles ou BTS agroéquipements. A noter que la plupart de ces diplômes sont accessibles par la voie de l’apprentissage.

L’emploi :
La moitié des salariés permanents du machinisme agricole est concentrée dans quelques régions de France à vocation viticole ou arboricole, notamment en Bretagne, dans le Centre, la Picardie et la région Midi-Pyrénées. Dans les exploitations, leur nombre est en diminution, la plupart d’entre elles ayant recours à la formule associative, et donc à des coopératives d’utilisation de matériels agricoles (CUMA). A l’inverse, les entreprises de travaux agricoles et forestiers se développent et emploient davantage de main-d’œuvre. A noter que le besoin de professionnels qualifiés se fait de plus en plus sentir. Conséquence : les titulaires de BTS seront particulièrement choyés dans les années à venir.

 

L’agent de relation avec la production agricole

Développée dans les années 60, cette activité est très dépendante du domaine dans lequel elle s’exerce. Ainsi, dans le secteur des céréales, l’agent de relation a pour mission de rencontrer les agriculteurs pour leur apporter des méthodes de conduite optimales et les aider ainsi à gérer leur exploitation. Dans le secteur bétail/viandes, il doit répondre aux besoins des éleveurs en leur donnant des conseils en alimentation pour le bétail, l’aménagement du bâtiment ou encore pour les constructions mises en œuvre. Ce poste comporte donc des responsabilités importantes, l’agent pouvant être confronté à de sérieux litiges s’il ne donne pas le conseil adéquat.

Les formations
Il n’existe pas réellement de formations spécifiques pour exercer ce métier. Toutefois, le niveau requis est celui du BTSA. Citons notamment :
- le BTSA productions animales pour le secteur bétail/viandes ;
- le BTSA technologies végétales pour celui des cultures ;
- le BTSA productions horticoles pour le secteur de l’horticulture.
Mention spéciale également pour le DUT génie biologiques appliquée option agronomie.

L’emploi :
Le développement de ce secteur d’activités ne semble pas à l’ordre du jour. Du moins pour ce qui concerne les relations avec la production agricole dans le domaine des céréales et du bétail. En revanche, la fonction a quelques perspectives dans des secteurs où elle est moins présente, à savoir : l’horticulture, l’arboriculture et les cultures légumières. De manière générale, les embauches servent surtout à couvrir les départs mais les créations d’emplois restent minces. Quant aux salaires, ils peuvent varier, en début de carrière, de 13 568 € bruts par an à plus de 15 245 € dans le secteur des céréales et tournent autour de 13 000 €dans celui du bétail.

Conseiller agricole

La fonction de conseiller agricole est une véritable activité de terrain qui nécessite des déplacements fréquents. En effet, le conseiller agricole offre une vaste gamme de services, tels que :
- le conseil d’entreprise, autrement dit l’aide à la décision. Pour lui, il s’agit d’analyser le fonctionnement global de l’exploitation et de définir, avec l’exploitant, les objectifs à atteindre ainsi que les moyens d’y parvenir. Pour cela, il établit un véritable calendrier des opérations ;
- le conseil spécialisé et l’élaboration de références. Concrètement, il s’agit ici de mettre à disposition des agriculteurs les résultats des centres de recherche tels que l’Inra ou les instituts techniques. But de l’opération : leur permettre d’améliorer ou de réorganiser les systèmes de production en toute connaissance de cause ;
- le conseil au développement local ou l’animation de projet. Dans ce cas de figure, le conseiller doit agir dans une zone d’intervention géographique précise. Là, il écoute les besoins des agriculteurs et tente d’apporter une réponse à leurs besoins.
Les études économiques constituent une dernière option pour ce professionnel. Il s’agit alors d’analyser les marchés régionaux actuels ou potentiels afin d’identifier des débouchés pour les exploitations.

Les formations :
Cette fonction nécessita, au minimum, un BTSA. En particulier dans les spécialités suivantes : productions animales, technologies végétales, productions horticoles, génie des équipements agricoles, gestion et maîtrise de l’eau. Par ailleurs, les diplômes d’ingénieur semblent de plus en plus valorisés pour ce type de postes : ENSESAD, ENITA, ENITAB.

L’emploi :
Selon l’Apecita, la fonction de conseil animation concenre 12 % des offres d’emplois et se concentrent uniquement sur les formations supérieures (Bac +2 minimum). Les conseillers peuvent aussi bien travailler dans des chambres d’agriculture, dans des groupes de développement, dans des EDE (établissements départementaux d’élevage) ou encore dans tout organisme économique.
S.G

Source : STUDYRAMA

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