Conducteur(trice) de machines agricoles

Publié le 18 septembre 2008 par M.A.

Tracteur, charrue, ensileuse, moissonneuse-batteuse, épandeur d'engrais... Autant d'engins pilotés par le conducteur de machines agricoles. À la demande d'un exploitant, il effectue les labours, les traitements ou la récolte nécessaires à la production végétale.

Domaines professionnels :
Machinisme agricole

Centres d'intérêt :
réparer , travailler dehors , travailler en contact avec la nature

Nature du travail

Un pro des machines

Le conducteur de machines agricoles pilote toutes sortes d'engins. Un tracteur pour tirer la charrue ou déplacer le matériel d'irrigation des champs, une ensileuse pour couper l'herbe ou le maïs de fourrage, une moissonneuse-batteuse pour couper et trier les céréales... Il connaît aussi parfaitement leurs caractéristiques techniques et mécaniques.

Un mécanicien et un réparateur

Veiller au bon fonctionnement des équipements et les réparer, si besoin, fait partie du rôle du conducteur. Graisser, vidanger, déboulonner, purger, programmer le tableau de bord... Le cambouis et l'électronique embarquée ne l'effraient pas. Un problème survient en plein effort Il agit lui-même ou demande l'expertise d'un technicien de maintenance.

Un conducteur avisé

Comme l'exploitant, le conducteur de machines agricoles sait repérer les particularités d'une parcelle (taille, configuration, nature du sol) pour adapter les machines au type de travail demandé (labours, semis, épandage d'engrais, traitement, récolte, stockage). Une adaptation qui suit la météo et le changement de saison.

Conditions de travail

De nombreux employeurs

Le conducteur de machines agricoles peut travailler comme salarié ou indépendant dans une exploitation agricole de taille importante, une coopérative d'utilisation de matériel agricole (CUMA), dans une entreprise de travaux agricoles (ETA) ou une collectivité territoriale.

Au rythme des saisons

Toujours en plein air, seul ou en équipe, le conducteur de machines agricoles module cependant ses activités en fonction des saisons. En période de récolte ou de semis, il conduit quotidiennement. Mais en hiver, l'activité agricole est au repos. Il en profite alors pour faire l'entretien complet et minutieux des matériels, à l'abri des intempéries.

Vie professionnelle

Personnel qualifié exigé

L'embauche des conducteurs de machines agricoles est plus fréquente dans les coopératives agricoles que dans les exploitations. Les bacheliers professionnels et les techniciens supérieurs agricoles sont de plus en plus convoités au détriment des titulaires de BEPA ou de CAPA.

Par-delà les champs

Les concessionnaires proposent des postes de vendeur, de démonstrateur ou de représentant en matériel. Une bonne connaissance de la région, des sols et des cultures permet d'intégrer un poste de technico-commercial au sein d'une société de construction et d'importation.

Métiers d'évolution de carrière

Responsable de parc de matériels au sein d'une coopérative d'utilisation de matériel agricole (CUMA) ou d'une exploitation, chargé des relations avec les entreprises agricoles chez un concessionnaire ; démonstrateur, vendeur ou représentant en matériel dans une société de construction et d'importation ; exploitant agricole.

Rémunération

Salaire du débutant : Environ 1 300 euros brut/mois avec un BEPA, 1 500 euros avec un bac pro.

Compétences

Polyvalence et efficacité

De plus en plus, les machines demandent des connaissances pointues en mécanique, soudure, électronique, informatique... Sans oublier les compétences en agronomie, élevage, travaux forestiers...

Les sens en éveil

Mieux vaut être robuste pour travailler dehors par tous les temps. Le sens de l'observation et le respect des règles d'hygiène et sécurité sont aussi indispensables dans la conduite des engins agricoles.

Adaptation et performance

En cas de panne, le conducteur doit agir rapidement afin d'atteindre les rendements prévus. Un semis mal dosé, une moisson à moitié réalisée, ne donneront pas la même quantité ni la même qualité. Autant de menaces pour la survie d'une exploitation.

Un oeil avisé

Expert en agroéquipements, le conducteur de machines agricoles choisit le matériel, et négocie son prix avec le vendeur. À la livraison, il en vérifie la conformité et le fonctionnement. Auprès des concessionnaires et des constructeurs, son profil devient alors plus commercial.

Accès au métier

BEPA minimum

La demande des entreprises en personnel qualifié tire le niveau de formation vers le haut et les CAPA diminuent au profit des BEPA et des BTS ou BTSA.

Le BEPA se prépare en 2 ans après une classe de 3^e , ou en un an après un CAPA, dans un lycée professionnel agricole ou par apprentissage.
Après le BEPA, il est possible de continuer ses études vers une mention complémentaire ou un bac pro.
Les BTS et BTSA de ce secteur sont accessibles après un bac scientifique ou un bac techno, éventuellement un bac pro du domaine agricole.

Parmi les diplômes permettant l'accès à la profession, citons les CAPA Production agricole, utilisation des matériels spécialité productions végétales ; le BEPA Agroéquipements ; la mention complémentaire MC Maintenance et contrôles des matériels, les bac pro Agroéquipement ; bac pro Maintenance des matériels option A : agricoles ; le BTSA Génie des équipements agricoles ; le BTS Agroéquipement...

Exemple(s) de formations menant au métier :

Source : ONISEP